Plastique & plasticité

I. Plasticité. Les artistes et artisans travaillant l’argile entendent par ce terme le fait qu’une terre est capable de conserver la forme qu’ils lui ont donnée. Cette définition est d’ailleurs reprise dans un sens étendu à d’autres domaines par différents ouvrages et dictionnaires.

Concernant la plasticité des terres en particulier :
Des argiles à grain relativement grossier comme le kaolin sont particulièrement plastiques. La granulation d’une terre et sa plasticité dépendent non seulement de la taille, mais aussi de la forme des grains et d’autres particularités qui ont une importance pratiquement équivalente.
La présence d’oxydes métalliques et de différents autres molécules et éléments, le fait que la taille des grains soit variée, le degré d’imbibition d’eau, sont des facteurs de premier ordre.

Les matières organiques — voire la simple présence de carbone, comme dans les ball clays — ont aussi tendance à accroître la plasticité d’une terre. Ainsi, par exemple, une terre vieillie, recelant davantage de bactéries, devient plus “plastique”. Mais une argile trop plastique peut se révéler trop collante.

A l’inverse, la présence de sable diminue radicalement la plasticité des terres au point de les rendre inutilisables en sculpture et en poterie, alors qu’elle est appréciée par les fabricants de briques.

II. Le terme un peu sommaire de “terre plastique” désigne quelquefois tout simplement une terre qui se distingue parmi les autres terres de notre planète par le seul fait de pouvoir être modelée. Dans d’autres cas, il réfère au sens décrit en I.

III. Si l’étymologie grecque plastikos est principalement associée au modelage, de nos jours les arts plastiques sont les arts de la forme dans un sens très élargi incluant peinture, sculpture, dessin, architecture, etc. Certaines définitions convient même la danse et les arts décoratifs.