Les oeuvres
Le Christ mort (1524-1527) | LE ROSSO
Le corps du Christ est peint de façon à mettre en évidence la beauté de son anatomie qui, selon l’interprétation antique, est un symbole de grandeur intérieure et morale. Le visage du Christ est paisible, détendu, comme si son corps n’avait subi aucune offense. Il semble dormir d’un sommeil tranquille, entouré d’anges qui l’observent en souriant. Les boucles de leur abondante chevelure …
Eva Prima Pandora (vers 1550) | COUSIN (Jean
Le tableau représente Pandore sous les traits d’Ève. Ce sujet d’inspiration païenne est, à l’époque, un thème favori de l’église catholique qui, pour des exigences iconographiques, identifie Pandore à Ève. Selon la mythologie, Pandore — la première femme — fut modelé-at Héphaïstos, et parée par les dieux de toutes les vertus, le mal ayant été enfermé dans pithos, l’urne …
La Tour de Babel (1563) | BRUEGEL L’ANCIEN (Arnold)
Le sujet de La Tour de Babel est tiré du livre de la Genèse. Après le Déluge, les hommes, pour échapper à d’autres catastrophes, construisirent une tour dont le sommet devait pénétrer les cieux. Pour punir un tel orgueil, Dieu décida de confondre leurs langues de façon qu’ils ne puissent plus se comprendre, et les dispersa par toute la Terre, les empêchant ainsi de mener leur entreprise à bien.
Cain (1880) | CORMON (Fernand)
La construction de cet immense tableau de sept mètres de long s’organise en forme de croix de Saint-André aplatie : dans le fond, un vaste paysage désolé, desséché à l’extrême, s’abaisse en pente douce. Au premier plan, la famille de Caïn, guidée par le patriarche fratricide, forme une sorte de long triangle s’amincissant vers la droite, tournant le dos au soleil. Chaque figure y est minutieusement travaillée d’après le modèle vivant…
Romains de la décadence (1847) | COUTURE Thomas
Le thème classicisant, le format ambitieux et les références à peine déguisées à la grande peinture de Véronèse évoquent les grands tableaux de david inspirés des épisodes de l’histoire romaine. Mais nous sommes loin des héros glorieux de la Rome républicaine : ce sont les derniers temps de l’empire romain, ceux de la décadence, qui sont ici évoqués.
Au centre, les protagonistes sont visiblement épuisés par une nuit de …
Le bain turc (1859-1863) | Ingres (Jean-Auguste)
Cette œuvre réalisée à la fin de la vie de l’artiste est l’aboutissement des études de baigneuses et d’odalisques réalisées tout au long de son existence. L’artiste âgé résume ici les tapées de sa longue expérience picturale. On remarque notamment une évidente reprise de la Baigneuse de Valpinçon de 1808, dans la figure de la musicienne vue de dos au premier plan.
Le sujet s’inspire des descriptions…
L’odalisque à l’esclave (1842) | Ingres (Jean-Auguste)
Datée et signée, la toile suit de peu les cinq années passées par Ingres à l’Académie de France à Rome. L’odalisque est un témoignage de plus sur l’état des recherches poursuivies par Ingres : la couleur est seulement un accessoire, la ligne est l’élément portant qui détermine le rythme et révèle les formes du tableau. La mode orientaliste a, une fois de plus, totalement absorbé Ingres, qui a extrait son sujet de miniatures…
Danseuse saluant (1876-1877) | DEGAS (Edgar)
Cette danseuse saluant son public est représentée d’un point de vue inhabituellement élevé et, au-delà des décors de la scène, on aperçoit d’autres figures de danseuses ainsi qu’une silhouette masculine. Ici encore, on note l’exigence formelle des oeuvres de Degas et on remaque le soin tout particulier apporté par le peintre à rendre l’éclat lumineux …
La grande Odalisque (1814) | Ingres (Jean-Auguste)
Dans un décor de type oriental, une jeune femme nue est étendue, immobile. Allongée sur des tissus précieux, elle est vue de dos, parée de ses bijoux et coiffée d’un turban. Autour d’elle, la richesse des accessoires — fourrures, tentures, bijoux, pipe à opium ou éventail — contribue à évoquer l’atmosphère close et sensuelle du harem.
Il s’agit sans conteste …
Les ombres (1855) | SCHEFFER (Ary)
Les ombres de Francesa da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile — tel est le titre complet de la toile — est une oeuvre de grand format, pour laquelle Scheffer s’est inspiré du V chant de l’Enfer de la Divine Comédie. Les deux figures enlacées de Paolo et Francesa dominent la composition qu’elles traversent en oblique. Les deux poètes, Dante et Virgile, sont relégués à droite du tableau, dans l’ombre des Enfers.
La jeune martyre (vers 1855) | DELAROCHE (Paul)
Le tableau représente une jeune martyre, reconnaissable à son auréole, flottant avec une extrême légèreté au bord de la mer. Sa chevelure blonde est répandue sur ses épaules et ses poignets sont étroitement liés par une corde. Son corps est gracieusement éclairé par la lumière de la lune qui en éxalte la beauté.
Le vêtement aux couleurs délicates laisse imaginer la beauté du corps, brisé dans …
L’Île des Morts (1880) | BÖCKLIN (Arnold)
Dans un paysage irréel et spectral, une barque avance lentement vers une île mystérieuse. Aucun signe de vie n’anime ce lieu où s’élève un groupe de cyprès qui créent une atmosphère sépulcrale. Les ouvertures qui apparaissent dans les rochers, à droite et à gauche de la composition, évoquent elles aussi des tombeaux. Possible allusion mythologique, la figure drapée de blanc qui s’avance…
La Toilette (1896) | TOULOUSE-LAUTREC (Henri de)
Ce tableau, exécuté dans l’atelier du peintre ou peut-être dans une de ces maisons closes qui apparaissent si souvent dans son oeuvre, possède le caractère instantané d’une photographie et l’élégance d’une estampe japonaise.
Le dessin est libre et acerbe. D’un trait, d’un accent, il fait vrai et réel, il souligne avec exactitude et de façon spirituelle ce que voit Toulouse-Lautrec et ce qu’il…
Portrait d’Olga assise dans un fauteuil (1917) | PICASSO (Pablo)
Le tableau représente la femme de Picasso, Olga Kokhlova. Tous deux s’étaient rencontrés lors du voyage effectué en Italie par Picasso en 1917, avec son ami Cocteau et la troupe des Ballets russes de Diaghilev, lequel lui avait commandé le décor et les costumes du ballet Parade. La très belle Olga, fille d’une général russe, faisait partie du corps de ballet.