Époques et mouvements

XVIème siècle
XIX-XXème siècles
XIXème siècle

XXème siècle

Nouvelles formes et nouvelles couleurs

Au début du XXème siècle, la peinture produit des mouvements d’avant-garde en totale rupture avec tout ce qui précède. Cette rupture est à l’origine de l’art du XXème siècle dont elle reflète l’angoisse, sa conscience d’une crise et sa passion pour toutes les formes d’expériences.

Les mêmes peintres circulent d’un mouvement à une école. Picasso, créateur de formes et de formules nouvelles, peut à lui seul les représenter tous et toutes. Il diasait d’ailleurs : «Je peins les choses comme je les pense et non comme je les vois.»

Dès 1905, avec le fauvisme, la peinture tend à se simplifier, en juxtaposant les couleurs pures d’un contraste souvent violent. Le cubisme s’emploie à détruire et à reconstruire l’objet en le représentant sur une même toile de face, de profil, de dos, en plongée, comme si l’oeil se déplaçait autour du motif du tableau. Le futurisme glorifie la civilisation moderne avec une énergie très optimiste. Le mouvement Dada, délibérément nihiliste, remet en cause toutes les formes de l’art, dénonçant l’absurdité de la vie. L’expressionisme, d’origine allemande, dénonce l’aliénation dramatique de l’homme dans une société malade, ses souffrances, sa solitude, recourant parfois à une technique baroque violente et torturée.

Vient l’art abstrait, si mal compris, si décrié dès 1910, tout comme l’expressionnisme. L’incertitude de la condition humaine le détourne du réel et des formes familières et repérables au bénéfice de furies imaginaires et d’un nouvel emploi de la couleur en formes géométriques par exemple. Le surréalisme qui galvanisera les élites intellectuelles, se moque des valeurs éternelles de la civilisation anéanties dans la débâcle des guerres mondiales. À la suite de Freud, il utilise l’art pour révéler le monde caché de l’inconscient, peignant rêves, hallucinations et obsessions.

Ainsi naquit l’art moderne qui, comme désormais celui des siècles précédents, par le développement des musées, des livres d’art et des médias, n’est plus réservé aux riches et aux princes mais accessible à tous et dans tous les pays.