Portrait d’Olga assise dans un fauteuil

1917

 

XXème siècle.
Huile sur toile 130 x 88,8 cm.

 

Olga assise dans un fauteuil (1917) - PICASSO Pablo

Analyse

Le tableau représente la femme de Picasso, Olga Kokhlova. Tous deux s’étaient rencontrés lors du voyage effectué en Italie par Picasso en 1917, avec son ami Cocteau et la troupe des Ballets russes de Diaghilev, lequel lui avait commandé le décor et les costumes du ballet Parade. La très belle Olga, fille d’une général russe, faisait partie du corps de ballet. Dès leur retour en France, Picasso et Olga s’installèrent ensemble avant de se marier peu après, le 12 juillet 1918. Les témoins étaient Max Jacob, Guillaume Apollinaire et Jean Cocteau.

Picasso a représenté sa femme dans un moment de repos. Olga est assise dans un fauteuil dont la ligne est à peine dessinée. La chaleureuse tapisserie florale ressort sur la paroi lisse et beige, interrompue par l’ombre du visage de la jeune femme. Son bras gauche repose mollement sur le dossier du fauteuil tandis que son autre bras est abandonné sur son genou ; dans sa main, Olga tient un éventail. Le visage ovale est jeune et plein de fraîcheur, d’une beauté douce et calme. Cette beauté est rehaussée par les cheveux rassemblés sur la nuque, laissant voir le cou fin et long. Le regard de la jeune femme semble absent, perdu dans le vague.

Ce tableau se situe juste après la période cubiste de Picasso. Pourtant, on est très loin des formes synthétiques et des provocations formelles. Ici se devinent au contraire les influences du passé : la peinture italienne de la Renaissance, la pureté formelle d’Ingres, qu’on retrouve de manière très directe dans le dessin tout en courbes de la jeune femme, et l’art japonais, très apprécié alors à Paris, grâce à la large diffusion des estampes orientales.

L’oeuvre
Le Portrait d’Olga est toujours resté dans la collection privée de Pablo Picasso. Il n’est exposé que depuis l’ouverture du musée Picasso.

Il existe plusieurs portraits d’Olga, représentée par son mari à des époques différentes. Parmi ceux-là, un Olga Kokhlova qui fait aujourd’hui partie de la collection privée de Marina Picasso, la fille de l’artiste.