Eva Prima Pandora 

Vers 1550

 

XVIème siècle.
Bois 97,5 x 150 cm.

 

Eva Prima Pandora -COUSIN (Jean) - vers 1550

Analyse

Le tableau représente Pandore sous les traits d’Ève. Ce sujet d’inspiration païenne est, à l’époque, un thème favori de l’église catholique qui, pour des exigences iconographiques, identifie Pandore à Ève. Selon la mythologie, Pandore — la première femme — fut modelée par Héphaïstos, et parée par les dieux de toutes les vertus, le mal ayant été enfermé dans pithos, l’urne funéraire. Dans le tableau de Cousin, la jeune femme est représentée allongée sur le flanc, à l’intérieur d’une caverne ouverte sur un paysage lacustre. Son corps lisse est enveloppé dans un drapé très doux. Son bras droit s’appuie sur un crâne, son bras gauche est ceint d’un serpent, et sa main est mollement posée sur l’urne. Au-dessus est suspendu un cartouche portant l’inscription : EVA PRIMA PANDORA.

Jean Cousin a probablement exécuté cette toile durant son séjour à Paris, ce qu’indiquent le choix de la composition, les couleurs raffinés et la ligne sinueuse de Pandore, éléments intégrés par le peintre au contact des artistes de l’école de Fontainebleau. 

L’oeuvre

Le tableau daté de 1550 environ, appartenait à l’origine à M. Chablay, un notaire de Sens. Il est resté dans cette petite ville française jusqu’au début du XXème siècle. En 1922, il a été acquis par les Amis du Louvre et donné au musée parisien, qui abrite également Le Jugement dernier, attribué au fils de Jean Cousin.