Biographie
Ary Scheffer, fils d’un peintre d’origine allemande, naît à Dordrecht, aux Pays-Bas, en 1795. Son père lui apprend les premiers rudiments du dessin. Un Portrait de veillard inspiré de Rembrandt et exposé en 1807 alors qu’il est âgé de douze ans à peine, témoigne de la précocité du talent du jeune Ary. Mme Scheffer, à la mort de son mari, s’établit à Paris avec ses fils. À Paris, Ary travaille d’abord dans l’atelier de Pierre Prud’hon avant d’entrer à l’École des beaux-arts où il est élève de Pierre-Narcisse Guérin. Les premiers sujets qu’il traite sont directement inspirés de l’art de David. Il montre ses oeuvres au public pour la première fois au Salon de 1812 où il expose Abel chante les louanges du Seigneur. Au Salon de 1814, il rompt avec l’influence davidienne et présente Orphée et Eurydice.
La dernière communion de saint Louis (1815) est le premier d’une série de trois tableaux où transparaît un puissant sentiment religieux. En 1822, avec La Veuve du soldat, il entreprend une série de petites scènes de genre d’inspiration populaire, dans la veine sentimentale des oeuvres de Vigneron et d’Horace Vernet. Cette série d’oeuvres suscite l’intérêt des critiques, sensibles à un sentimentalisme quelque peu complaisant.
Ary fu aussi très actif au sein des comités de Philhéllènes auxquels plusieurs poètes et peintres européens de l’époque avaient apporté leur adhésion. Au salon de 1827, il présente trois tableaux sur le thème de l’oppression turque en Grèce ; ces oeuvres frappent la critique du temps au point de le faire passer pour le chef de file de l’école romantique. Professeur de dessin du fils de Louis-Philippe, l’artiste joue une rôle de premier plan quand le duc D’Orléans monte sur le trône en 1830. Ary Scheffer meurt le 15 juin 1858.
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